Bamenda, 16 novembre, 2025 / 6:55 PM
Le Nonce apostolique au Cameroun a félicité le peuple de Dieu de l’Archidiocèse catholique de Bamenda pour la rénovation réussie de la cathédrale Saint-Joseph, saluant leur foi, leur engagement et leur résilience.
Dans son homélie lors de la redédication du 14 novembre, Mgr José Avelino Bettencourt a rendu hommage à ceux qui ont posé les fondations de ce lieu de culte et à la génération actuelle qui honore cet héritage.
« L’Église-mère de l’Archidiocèse de Bamenda est un monument à votre zèle, à votre labeur, et surtout à votre foi », a déclaré le Nonce apostolique.
Il a ajouté : « Ici, dans cette cathédrale, nous respirons l’esprit de l’Église universelle qui nous unit dans le temps, l’espace et l’éternité. C’est pourquoi vous avez placé votre cathédrale sous la protection de Saint Joseph. »
La redédication coïncidait avec la clôture de l’année pastorale de l’Archidiocèse, placée sous le thème “Année de l’Église”. La célébration marquait également le 55e anniversaire de l’érection canonique de l’Archidiocèse de Bamenda par saint Paul VI en août 1970.
« La dédicace de la cathédrale métropolitaine Saint-Joseph marque un nouveau tournant dans la vie de l’Archidiocèse. Nous célébrons 55 ans comme diocèse. Joyeux anniversaire ! J’entends le zèle et la fierté », a poursuivi le diplomate du Saint-Siège, d’origine portugaise.
Il a encore affirmé : « Votre cathédrale est un lieu de foi et de paix. Ses pierres ont été témoins de l’histoire de cette terre. Ses registres et archives portent la mémoire des générations. »
La cathédrale, a-t-il ajouté, « honore vos pères, vos ancêtres, votre noble peuple, et nous sommes très honorés de la présence des chefs traditionnels aujourd’hui. Votre cathédrale est un phare qui indique l’avenir, avec une mission unique qui dépasse la communauté paroissiale immédiate. »
Réfléchissant au thème du Jubilé 2025 de l’Église catholique, « Pèlerins d’Espérance », Mgr Bettencourt a affirmé : « L’espérance peut être une profonde source de changement. Elle est capable de générer confiance, fraternité et énergie pour construire ensemble l’avenir. Nous avons tous soif d’espérance. »
« Depuis que le pape François a eu l’intuition de nous appeler à l’espérance, l’Archidiocèse de Bamenda a travaillé avec ardeur dans cet esprit. L’espérance est au cœur de l’extension et de la restauration de votre cathédrale », a-t-il dit.
Il a ajouté : « L’espérance est au cœur de votre foi. Elle est au cœur de nos vies. Bamenda mérite d’être félicité pour sa contribution à l’Église au Cameroun et dans le monde. »
Nonciature au Cameroun depuis août 2023, Mgr Bettencourt a remercié les prêtres, religieux et religieuses, ainsi que les fidèles laïcs pour leur soutien constant et leur engagement apostolique au service de la mission de l’Archidiocèse.
Il leur a rappelé que « le plus grand don offert au pied de l’autel de Dieu, c’est nous-mêmes, offerts librement pour la cause de la réconciliation et de la paix ».
Le Nonce a encouragé les fidèles à vivre la miséricorde et l’authentique culte, faisant écho à l’exhortation apostolique Dilexi te du pape Léon XIV, qui souligne le pouvoir transformateur des œuvres de miséricorde.
« Notre Saint-Père, le pape Léon XIV, nous encourage à un culte authentique, transformateur à l’image du Christ et de sa miséricorde », a souligné le prélat canadien.
Il a imploré : « Que l’esprit d’expiation des fidèles de Bamenda, que cette dédicace de ce temple, soit un temps de réconciliation et de paix pour tous. »
Dans son allocution, l’Ordinaire local de Bamenda a décrit la redédication solennelle de la cathédrale Saint-Joseph comme une profonde célébration d’unité, d’espérance et de foi partagée.
Mgr Andrew Nkea Fuanya a affirmé que la cathédrale est « un symbole de notre unité », construite par le peuple de Bamenda lui-même, sans financement extérieur.
« Chaque chrétien de cet Archidiocèse est représenté dans l’une des pierres utilisées pour construire cette cathédrale », a-t-il dit.
Pour lui, la cathédrale est un symbole d’espérance pour un peuple qui a enduré des années de conflit dû à la crise anglophone.
« En temps de guerre, le peuple de Bamenda a décidé d’ériger cette magnifique structure comme un signe d’espérance. Notre espérance ne peut jamais nous décevoir », a déclaré celui qui est également président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).
La cathédrale rénovée Saint-Joseph couvre une superficie de 3 200 m², mesurant 48 mètres de large et 68 mètres de long.
Un nouveau toit a été installé au-dessus de la structure originale, construite en 1975, soutenu par 26 énormes poutres de 40 tonnes chacune.
La cathédrale est accessible par une tour principale de 16 mètres, flanquée de structures latérales, identifiant clairement l’édifice comme la cathédrale Saint-Joseph. À l’intérieur, l’espace peut accueillir environ 4 000 fidèles.
(L'histoire continue ci-dessous)
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Près de 80 % des matériaux de construction ont été fournis localement, notamment le granit qui s’étend de la nef aux bas-côtés.
Un revêtement spécial a été appliqué au parapet pour renforcer la durabilité et l’esthétique. Les travaux, commencés en février 2024, ont mobilisé en moyenne 74 ouvriers par jour pour respecter l’échéance de novembre 2025.
Évoquant les rénovations, Mgr Nkea a mis en avant la porte principale redessinée — dédiée à Marie et à Saint Joseph, avec des panneaux de bronze illustrant leurs histoires — ainsi que les symboles de tous les Jubilés de 1900 à 2025 gravés à l’intérieur.
Sur le toit, des statues de Jésus Rédempteur, de Saint Joseph, de la Vierge Marie et des Douze Apôtres entourent la cathédrale, offrant ce que Mgr Nkea a appelé une bénédiction permanente sur Bamenda.
« Notre Église est construite sur le fondement des Douze Apôtres, et Jésus-Christ en est la pierre angulaire », a-t-il affirmé.
Dans l’enceinte de la cathédrale, il a souligné la restauration de la chapelle funéraire des évêques — comprenant les tombes de ses prédécesseurs — et des sépultures des prêtres et religieux à l’extérieur.
Renouveler ces lieux était essentiel, a-t-il dit : « Nous ne pouvions pas rénover l’église sans rénover les tombes », signe de la communion de l’Église pèlerine, souffrante et triomphante.
Mgr Nkea a conclu en appelant à prier pour la paix au Cameroun et pour la croissance de l’Église, implorant : « Que Dieu vous bénisse tous. »
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